Les porteurs du projet avaient dès le départ de grandes ambitions pour minimiser son empreinte écologique. Tout au long des phases de conception, nous avons dû convaincre, surmonter des obstacles intellectuels ou matériels et pour finir faire des choix au regard des contraintes économiques que nous nous étions fixées, à savoir obtenir un prix de sortie au m² raisonnable et légèrement inférieur au prix du marché.
Depuis que nous avons emménagé, c’est au quotidien que nous cherchons à mettre en pratique nos belles intentions.
Pour les bâtiments A, B et les maisons individuelles, la performance thermique attendue devrait être inférieure de 40% à celle imposée par la réglementation RT2012.
Nous avons dû renoncer à des murs à ossature bois et encore plus à des murs en paille au profit de murs en béton et brique monomur avec isolation thermique par l’intérieur. Les isolant sont en laine de verre avec un liant à base végétale, ne contenant pas de phénol, de formaldéhyde ou d’acrylique, ayant un classement A+. La toiture est en bac acier.
Le projet comporte une part significative de locaux partagés, salle commune, chambre d’amis, buanderie, séchoir, atelier, représentant plus de 7% de la surface habitable totale.
Un double enjeu s’imposait au maître d’ouvrage et à nous habitants, assurer l’équilibre financier intégrant le financement de ces locaux et trouver les ressources pour obtenir des niveaux de performance thermique élevés. A cet effet, une demande de subvention a été déposée auprès de la Région Centre-Val de Loire dans le cadre de l’appel à projets « A vos Idées ».
La subvention qui nous a été accordée représente environ 20% du coût total de la maison commune. Sans ce soutien régional, la maison commune serait bien différente et nous remercions tous ceux qui ont œuvré pour aboutir à ce beau résultat.
Les choix retenus sont donc des murs à ossature bois, façades bois, une isolation entre ossature par laine de verre et une isolation extérieure par panneaux de laine de bois ; un bardage ventilé en lame de bois à rainures et languettes en Douglas, des voliges en sapin et une toiture végétalisée, plantée de sédums.
La performance énergétique avant travaux est annoncée en classe C.
La production d’eau chaude est centralisée. La chaudière principale est alimentée en plaquettes de bois.
Une chaudière à gaz peut intervenir en relève ou en secours.
Chaque appartement est équipé d’une boucle d’eau chaude entrante et d’un thermostat.
Un système d'échange thermique appelé MTA (module thermique d’appartement) permet d’alimenter chaque logement en eau chaude pour les sanitaires et le chauffage suivant les besoins de chaque famille. Un compteur individuel permet le suivi de la consommation et nous avons opté pour la télé-relève.
Chacun paie donc suivant sa consommation réelle.
30m3 d’eau de pluie stockés sous le parking du bâtiment A et destinés à arroser le jardin.
sans aucun pesticide évidemment.
Les composteurs sont la solution idéale pour réussir à réduire nos déchets. Nous avons donc sollicité Orléans Métropole pour l’installation de 3 composteurs collectifs. Tous les habitants ont répondu présent et ont pu bénéficier de la distribution de bio-seaux.
En parallèle, nous suivons les assises de la transition d’Orléans Métropole 2021 et notamment le module relatif aux déchets.
Nous avons aussi commencé un atelier de fabrication de produits de ménage faits maison.